Cicéro, artiste danseur-performeur

Publié le par Nunca mas

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ANIMACLE

CICERO

 

 

PROJET

Les formes abstraites, appliquées à la construction d’un objet, ne sont toujours qu’une stylisation fausse. Seules les formes purement abstraites, existantes par elles-même, auront leur propre existence : une existence concrète.

Chacun les acceptera sans recherche. L’image narrative et sa contemplation constituent un obstacle sérieux dans la perception de l’œuvre d’art.

Nous le comprenons en prenant conscience que les formes objectives  sont saisies par le mécanisme cervical. Toutefois, l’abstraction de la forme, ne nous rappelant rien, agit directement et parfaitement car elle nous atteint dans notre subconscient. Cela signifie que le public la ressent au lieu de la distinguer et de l’analyser objectivement. C’est pour cette raison, que la forme abstraite est capable de pouvoir exprimer des états psychiques. Dans ce système, le performeur et son objet attireront sur eux l’attention. L’œil et l’oreille s’y concentreront intensivement ; cependant que la sphère des formes abstraites pénétrera dans le subconscient. L’image abstraite (ma performance) n’est pas un ornement ; c’est un monde fermé, existant par soi et où naissent la vie, la dynamique, les tensions, les énergies, les rapports.

Je ne m’engage pas émotionnellement. Au cours de la première phase de mon existence j’appartiens à la réalité du lieu. Je suis presque spectateur. A partir de là, se développent mon existence, ma particularité, ma différence. Et lentement j’atteinds un degré plus ou moins grand d’illusions, de matérialisation de mouvement, tout en ne restant que des formes abstraites ; agissant par le mouvement et le son / envoi des matériaux.

De cette façon se forme la composition abstraite du mouvement.

 

MEMOIRE FŒTALE

Revenir de l’adulte vers l’enfance, non pas comme une régression mais comme une exploration des origines. C’est en cultivant un état de conscience où la perception est proche de celle du fœtus dans la matrice, que les méditants ont pu approcher le mystère de l’Unité. C’est de là que l’on peut produire un modèle du vivant immergé dans son environnement et son histoire, pertinent et en pleine évolution encore maintenant. En élaborant progressivement par l’intention, l’image et le langage (gestuelle corporelle et verbe) les moyens de grandir dans un univers de sens. Je recrée les conditions du PLACENTA. Cette fois-ci aérien, où, adulte en devenir. Je peux retrouver lors de la performance, le sentiment d’appartenir à un monde supposé le porter. Le porter et être porté à la façon singulière de chaque être, le rejouant suivant sa partition propre.

Porter et être porté, être l’hôte en même temps que l’invité. Cette idée est au cœur du corps. Avoir un corps, c’est comme être en gestation d’un soi proche de cette totalité fœtale. Un soi aussi vaste que le mystère des origines.

Constamment, nous portons la mémoire de notre vie fœtale. Elle est enfouie au plus profond de nous et continue d’influencer notre existence. Avoir été à l’abri d’un placenta constitue une sorte de « bénédiction » fondamentale, qui nous inscrit comme fondé au sein même du mystère Ciel-Terre, dont nous sommes la progéniture avant même d’être celle de nos parents et de nous inscrire dans une lignée familiale. C’est cette dimension sacrée qui nourrit le lien au monde. Recontacter la mémoire fœtale, c’est reprendre conscience corporellement, par le souffle et par les sens, par l’expérience d’un langage au service de la sensation. Un monde d’où la dimension insolite du rêve n’est pas abscente et vis-à-vis de laquelle nous avons une responsabilité : celle de porter dans la réalité, pesant ainsi sur notre destinée au lieu de la subir.

L’articulation entre ce qui porte et ce qui est porté, l’espace placentaire voué à disparaître dans sa forme liquidienne lors de sa délivrance, continue à œuvrer  du fond de la cachette corporelle. C’est le gond qui relie la vie à son mystére. Cette énigme qui nous habite ; nous invite constamment à le questionner, à inventer des images et du langage qui en rendent compte.

Sensations, images et langage sont les feuillets à l’intérieur desquels un humain se construit en établissant une relation viable au monde et à son entourage. Mettre le langage et l’expression au service de ce que nous ressentons, que nous portons pour révéler cet invité de marque relance la vitalité, le QI, modifie le regard que nous portons sur nous-même et sur l’autre.

 

ESPACE ET MOUVEMENT

Le mouvement est essentiel pour l’existence. Se mouvoir devient mouvement chez les êtres vivants qui possèdent la nécessité  intérieure d’utiliser le temps et les changements qui se déroulent. Notre déplacement créée des relations changeantes avec quelque chose. Ce quelque chose peut être un objet, une personne ou même des parties de notre corps.Cette relation entre le corps en mouvement et ce « quelque chose », relation pendant laquelle le corps éprouve la qualité de l’espace dans une succession d’instants est labile. Elle fait sienne et exprime la pensée de son temps et de sa culture. On peut constater que le MOUVEMENT /PERFORMANCE : est la préoccupation déterminante au champ d’experimentation de mes recherches plastiques.

 

LE CORPS : vecteur d’expressions plastiques

La jonction entre la performance et les autres arts plastiques peut considérer certaines relations entre le corps en mouvement et l’objet plastique comme un véritable puits d’abondance de mon imaginaire où le non-corps devient corps. Le corps m’apparaît comme l’importance du geste immédiat, qui révèle une part du subconscient. Le rapport entre la performance et l’objet plastique est un lieu d’expression, un médium authentique. Il est l’original par excellence ; une sorte de base naturelle de travail. Il devient facteur d’expression plastique.

Il est à la base d’un nouveau concept porteur d’une nouvelle base de travail avec ses métaphores, ses représentations mais il est surtout lui-même. Non pas comme le retour au corps par la falsification, la mise en scène et la médiatisation actuelle.

 

CORPS EN MOUVEMENT / ARTS PLASTIQUES

L’amplitude de nos gestes, les rythmes, la relation entretenue avec un objet et la dimension linguistique de la signification du geste montrent un réel potentiel d’expression plastique. Le dénominateur commun de l’art dynamique de la performance est le mouvement humain dans toutes ses implications physiques, mentales et émotionnelles. C’est la relation entre l’art dynamique auquel appartient la performance et un univers plus statique des arts plastiques.

 

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PROJET

 

Sujet

Le corps humain premier outil de travail de l’artiste. De la pensée qu’est le verbe, qui traduit sa mémoire fœtale. Le cerveau traduit sa pensée à la main qui écrit le verbe, dessine l’imaginaire en le matérialisant sur papier sous forme de dessins, de gravures, de peintures, photos et vidéos, de volumes en installations mais surtout de la performance qui est le lien entre l’art statique précédant le travail de recherche en amont et l’art dynamique de la performance évoluant en direct devant le public lors de l’exposition du travail de recherche.

 

Médiums exploités

L’écriture   : invention des mots qui est traduction de la pensée,

Le dessin   :  matérialisation de l’imaginaire,

La peinture   : exploitation du support / surface,

Photos et vidéos   : association des stades précédents et qui devient  mémoire, trace,

Volumes et installations  : le bidimensionnel devient tridimensionnel dans lequel le public s’aventure

La performance  : association entre le corps de l’artiste et l’habitacle pensé, réalisé et habité par ce dernier. Cette  dernière représente la forme abstraite du corps humain dans sa gestuelle primaire ; rappelant sa mémoire fœtale et évoluant en direct devant le public présent.

 

Réalisation

Laboratoire de recherches ,

Exposition et performance,

Ateliers ouverts au public,

Conférences et discussions entre l’artiste et le public.

 

 

 

 

 

LE COLLECTIF ...

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